Estavayer-le-Lac, décembre 2025

Devrait naître le 24 

… si tout se passe bien. Si la sage-femme ne retourne pas en Syrie pour les Fêtes. C’est comme ça que le terme est prévu. On s’y prépare. On a déjà les Pampers et l’atelier va donner un dernier coup de rabot au berceau, vu que c’est notre premier. On vient même de se mettre à la réalisation du faire-part de naissance, parce que la rumeur court qu’on va devoir soudain partir signer des papiers administratifs, et c’est à plus de 50 km.

Le faire-part, ça n’a l’air de rien, mais c’est justement là que ça se complique : l’envoyer quand, d’où, à qui, et par quel moyen ? Facebook ? Whatsapp ? un simple SMS (mais ça risque de dépasser les 160 signes) ? la bonne vieille annonce ? mais, dans quel journal ? le Jerusalem Post, le Financial Times, le Républicain ? Ou alors un courrier personnel par La Poste ? mais alors avec les risques de retard …

Et ce n’est pas tout : qu’y mettre ? comment tourner le message ? par quoi commencer ?

… « ont la grande joie » … ? Non, mais vous connaissez quand même les circonstances, et c’est pas la joie dans toute la famille, on n’est même pas mariés …

Et puis le nom. Nous, on avait choisi Emmanuel = Dieu avec nous, parce qu’on va en avoir sacrément besoin ; et voilà qu’on reçoit un tweet d’EnHaut : ce sera Issa, Jésus quoi, « Dieu sauve » ; ça fait un peu prétentieux, bon, mais c’est une chouette Espérance.

Et puis encore, et surtout, le père ? pas si simple : si on met Joseph, il va se faire appeler Arthur. Et alors quand on saura ce qui s’est passé, il y en aura bien qui vont essayer de récupérer et d’instrumentaliser l’affaire, les partisan-es de la gestation pour autrui tiendront là leur premier cas de mère-porteuse ; sans parler du problème de la crèche : est-ce qu’elle est aux normes ? est-ce que l’encadrement est assuré par suffisamment de personnes formé-es ? pour ne rien dire des conditions d’hygiène …

Pour résumer, c’est pas facile de s’en sortir quand on a choisi de dire oui aux paroles qu’une espèce d’ange est venu vous adresser comme ça tout à coup. Est-ce que j’ai bien fait ? Et si j’avais dit non …

Joseph vient de me passer un article sur l’IVG. L’avortement ! Alors là, je n’entre pas en matière : il faut aller jusqu’au bout. À la grâce de Dieu !

Mais j’y pense, les gens : on est dans le temps de l’Avent ! On a encore un peu de temps pour tout préparer et se préparer. Même au milieu des frétillements alentours, des joies consuméristes et de la futilité exaltée.

Noël, pour être chaque fois le même, est à chaque fois unique.

Noël – natalis dies – jour de la naissance : Jésus, le Christ, pourrait naître 1000 fois à Bethléem, cela ne sert à rien s’il ne naît pas dans nos cœurs !

Pierre-André Schütz

30 novembre 2025 - 1er dimanche de l’Avent

Alors que de la terre l’horizon s’obscurcit

Alors que la peur taraude nos entrailles

Alors qu’à nos oreilles résonnent sans répit

Les cris des oubliés du monde

Alors que monte à nos narines

Chaque jour

L’odeur du sang des Innocents

Alors que nos mains restent impuissantes

Et nos cœurs vides

Nous aimerions tant un sauveur

Comme la goutte d’eau

Qui fait refleurir le désert

Comme le rai de lumière

Qui tue l’obscurité

Comme le chant des oiseaux

Qui annonce l’aube

Voici que vient

Plus sûrement que vient l’aurore

L’enfant

Signe de l’espoir

Fragile comme un nouveau-né

Puissant comme l’amour

Anne-Marie Droz

Estavayer-le-Lac, le 26 novembre 2025

Colossiens 3, 23-24

Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez le Seigneur Christ.

Elon Musk a dit il y a quelques jours :

« Dans 10 à 20 ans, je prédis que le travail sera facultatif. Ce sera comme faire du sport, jouer à un jeu vidéo ou quelque chose comme ça ».


Je ne suis pas dans la tête d’Elon Musk … je ne sais même pas exactement ce qu’il entend par ‘travail’, je ne sais pas s’il a réfléchi à toutes les implications que cela suppose si on pense au secteur agro-alimentaire (je connais peu de gens qui produisent tout ce qu’ils mangent) au niveau des soins, au niveau social … mais j’aimerais le prendre au sérieux 5mn
Cette prédiction, si elle se réalise, bouleverserait notre rapport à l’existence, à la valeur, au temps, et même à l’identité. Dans un monde où le travail salarié a longtemps défini la place sociale et rythmé les vies, son effacement progressif nous invite à une méditation profonde : et si cette évolution n’était pas seulement économique ou technologique, mais aussi spirituelle ?

Le travail est-il seulement ce pour quoi nous sommes payés ? Bien évidemment que non : je pense aux personnes qui s’occupent de leurs enfants et travaillent pour leurs familles, aux bénévoles tellement utiles aux sociétés locales et à nos Églises, je pense aussi aux personnes dont le travail est parfois assimilé à une vocation : je pense aux ministres de nos Églises (mais on peut penser certainement à d’autres activités) tous ces domaines donc nous rappellent que certaines des activités les plus essentielles à la société échappent (en tout cas pour partie) à la logique du salaire.

Si demain, le travail rémunéré par quelqu'un d’autre devenait optionnel, alors cela changerait complètement notre manière de nous engager dans la société … Le travail, alors, ne disparaîtrait pas : il serait moins une contrainte de survie qu’un choix de vie. Il pourrait faire de chacune et chacun d’entre nous des chefs d’entreprise …
Il y a des dangers à ce changement : oisiveté, risque de perte de repères, risque d’inégalités accrues entre ceux et celles qui “choisissent” de faire quelque chose de leur vie et celles ceux qui ne font pas le même choix.

Je me fais peut-être l’avocat du diable, mais en tout cas porteur d’espérance : et si ce changement était un opportunité à saisir ?

Libéré·es de l’obligation de gagner notre vie, nous pourrions enfin apprendre à vivre. Vivre, c’est-à-dire :

Cultiver nos talents,

Nous mettre au service de nos proches,

Prendre soin de la Terre,

Nous consacrer à ce qui a du sens.

La Bible nous rappelle que notre vie a un sens qui dépasse l’économique. Dans l’Évangile, Jésus nous invite à chercher d’abord le Royaume de Dieu (Matthieu 6, 33). Notre vocation n’est pas seulement de “gagner notre pain”, mais d’aimer, de créer, de veiller, de porter du fruit. Dieu nous confie une mission : être des artisans de justice, des témoins de tendresse, des gardiens de la création.

« Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes » (Colossiens 3, 23).

Voilà un travail qui ne passe pas : celui qui naît du cœur et qui honore la vie.

Et demain ? Je me permets de rêver

S’il n’y a plus de ‘travail’ cela remettrait complètement en cause notre système actuel de formation, le système éducatif … Imaginons un monde où d’une manière ou d’une autre, les êtres humains n’apprendraient plus seulement un métier, mais à être justement pleinement humain : c’est déjà certainement ce que font les parents … est-ce que cela amènerait alors à la disparition des systèmes de formation ?

Chacun·e serait en tout cas invité·e à discerner ses dons et à les mettre au service des autres. Ce serait un temps libéré qui ne serait pas un vide, mais un espace pour la rencontre, la création, l’attention, la prière peut-être … ?

À nouveau, je me fais avocat du diable mais porteur d’espérance : et si la prophétie de Musk était une bonne étape ?

Je pense qu’elle nous appelle à anticiper, non pas avec crainte, mais avec espérance.

Si le travail devient un jour une option, que choisirons-nous ?

Peut-être, enfin, pourrons-nous répondre à l’appel premier :

Non plus “travailler pour vivre”, mais “vivre pour aimer et servir”.

Mais je pense que vos engagements avec l’Église sont déjà de cet ordre là … ?

Alors merci !

Je vous propose de prier :

Seigneur Dieu,

Toi qui as façonné nos mains pour créer et nos cœurs pour aimer,

Nous te rendons grâces pour le travail qui, jusqu’ici, a rythmé nos vies et structuré nos sociétés.

Nous te confions aujourd’hui les interrogations que fait naître en nous l’avenir incertain.

Si le travail venait à devenir un choix et non plus une nécessité,

Donne-nous la sagesse de discerner ta volonté au milieu des bouleversements.

Apprends-nous à voir dans chaque personne une vocation,

Et dans chaque talent, un don à partager.

Que notre vie ne soit plus définie par ce que nous gagnons,

Mais par ce que nous donnons : notre temps, notre attention, notre amour.

Guide nos Églises, nos communautés, et chacun·e d’entre nous,

Pour que libérés de la peur du lendemain,

Nous sachions incarner dès aujourd’hui un autre possible :

Celui d’une humanité qui sert, qui écoute, qui prie et qui veille.

Fais de nous des artisans de ton Royaume,

Des témoins de ta tendresse,

Des gardiens de ta création.

Et que tout ce que nous faisons, nos discussions, nos décisions, nos relations

nous le fassions de bon cœur, et en priorité pour la gloire de ton Nom

Au nom du Christ

Amen

Luc Nirina Ramoni

20 novembre 2025

Méditation pour le mois de novembre 2025

Réseaux sociaux ou asociaux ?

S’écouter pour s’entendre !

Dans notre pays, comme tant d’autres, polarisé politiquement entre la droite et la gauche, nous pourrions vivre ensemble afin de dépasser ces clivages dans lesquels nous sommes souvent empêtré-es. Mais pour s’entendre, il faut d’abord s’écouter. Or la véritable écoute mutuelle demande du temps et cela ne suffit pas de se brancher sur les réseaux « sociaux » ! Là on peut approuver ou désapprouver d’un clic, un pouce vers le haut (un like), ou vers le bas (un dislike) les déclarations des autres.

C’est d’ailleurs ainsi que jadis, les spectateurs et spectatrices des jeux du cirque romain décidaient du sort des gladiateurs : d’un simple geste du pouce. On devrait les appeler plutôt des « spectatueurs » ! Nos réseaux sociaux sont, pour moi, plutôt asociaux puisque trop souvent ils nous divisent. Ils simplifient les diagnostics, amplifient les engouements et ainsi intensifient les désaccords et parfois la haine. Mais comment nous débarrasser de notre addiction à ces réseaux de la colère ?

Dans les années 80 déjà, France Gall chantait sur les paroles de Michel Berger les vertus de la déconnexion : « Débranche ! ». Ce conseil reste excellent ! Comme il existe des dimanches sans voitures, essayons des journées sans portables et surtout sans internet !

Nous pouvons alors remplacer une connexion par une visite, un réseau par une présence ! Vivons la joie des rencontres gratuites et désintéressées avec nos ami-es et nos voisin-nes, quoique qu’il nous en é…coute ! Ce sont des rencontres cœur à cœur qui construisent le lien social, bien plus précieux et durable que tous les liens de l’internet qui nous promènent de site en site sans jamais procurer une authentique écoute.

Mes très cher-ères, la prière aussi est un cœur à cœur et un partage véritable car Dieu écoute toujours !

Pierre-André Schütz

Dieu de miséricorde, qui appelles à la miséricorde,

Nous apportons dans notre prière les populations civiles frappées par les conflits armés.

Nous mentionnons dans le secret de nos cœurs toutes celles et tous ceux qui subissent ces

violences répandues en différents endroits de notre monde : au Soudan, au Congo, au Myanmar,

en Ukraine ; ou en autre un lieu, connu ou oublié.

Silence.

Nous te confions les populations civiles qui vivent à Gaza, dont les blessures sont profondes et

dont l’avenir reste incertain.

Nous te le demandons, que ta miséricorde revienne jusque vers nous.

Dieu de paix, qui appelles à la paix.

Nous entendons des discours de haine séduire de larges pans de nos sociétés et cela nous effraie.

Nous remarquons des fièvres suprémacistes s’emparer de groupes et cela nous stupéfie.

Nous voyons des régimes autocrates endurcir des foules et cela nous inquiète.

Nous te le demandons : que ta paix revienne jusque vers nous.

Dieu de lumière, qui éclaires notre route

Nous remarquons toujours plus de musellement de la parole libre et cela nous alarme.

Nous constatons toujours plus d’indifférence à la vérité et cela nous trouble.

Nous remarquons toujours plus d’intimidations contre le droit de protester et cela nous alerte.

Nous te supplions : que ta lumière revienne jusque vers nous.

Dieu de bonté, qui appelles à prendre soin,

Dans la multitude des justes causes, nous avons besoin de discerner l’engagement que tu attends

de nous.

Dans l’embrouillamini des messages, nous cherchons l’information de première source pour

orienter notre soutien.

Avec tous les humains de bonne volonté, nous voulons agir courageusement. Et aujourd’hui,

particulièrement, en faveur des personnes prises en étaux à Gaza.

Nous te le demandons, que ta bonté inspire notre action.

Dieu de justice, qui appelles à la justice,

Nous souhaitons regarder avec courage la réalité la plus difficile à admettre.

Nous souhaitons identifier les injustices les plus lourdes de conséquences.

Nous souhaitons agir là où les besoins sont le plus urgents.

Nous te le demandons, que ta justice inspire notre engagement.

Dieu de pardon, qui appelles au pardon,

Nous nous remettons à toi.

Nous te remettons nos hésitations, nous te confions nos questions.

Nous te prions pour tous ces gens, qui sont nos frères, nos sœurs, nos pères, nos mères, nos

enfants.

Nous te le demandons, que ton pardon vienne jusque vers nous.

Amen

15 octobre 2025

Méditation pour le mois d’octobre 2025

Jésus voyant la foi de ces 4 hommes dit au paralysé : « Tes péchés te sont pardonnés, lève-toi, prend ta natte et rentre chez toi … Il se leva, prit sa natte et rentra chez lui … » (Marc 2, 1-12)

Je suis le paralysé guéri dont vous ne savez rien ! Ni mon nom, ni mon âge quand Jésus m’a guéri et rendu ma liberté, ni pourquoi j’étais paralysé. Vous savez juste que j’ai 4 amis incroyables !

Aujourd’hui cela fait plus de 30 ans que j’ai pu vivre une vie pleine et heureuse ! Grâce à JAHVÉ j’ai été comblé. Mais pour moi, depuis ma guérison JAHVÉ s’appelle Jésus ; il est Dieu et je ne l’ai jamais quitté des yeux. Et j’ai pleuré et crié à Golgotha ! Et J’ai dansé de joie à sa résurrection ! Et depuis ce jour incroyable de ma guérison je me dis : Pourquoi moi ? Mais c’est aussi la question de ceux qui n’ont pas été guéris !

En quelques lignes, je peux dire que jamais Jésus n’aurait pu réaliser ce qu’il a fait sans l’audace et le culot de mes 4 copains ! Sans l’énergie déployée pour me faire arriver devant lui, rien n’aurait été possible. Après mon accident de travail où je suis tombé d’un toit et me suis brisé la colonne vertébrale, tous les gars du chantier se sont occupés de moi et mes 4 amis pour la vie ne m’ont jamais lâché !

Oui mes chers, cette guérison c’est l’histoire d’une rencontre ! Et je crois même que je n’en ai pas été tout à fait le centre. Mais quand j’ai vu Jésus me regarder, j’ai aussi vu briller ses yeux en regardant les 4 porteurs. Il y a eu là une admiration réciproque qui a tout changé. Pour me monter sur le toit et y faire une ouverture pour me descendre dans la chambre où Jésus enseignait, il faillait qu’ils aient une sacré confiance en ce guérisseur dont tout le monde parlait. Et c’est cette foi audacieuse qui a impressionné Jésus ! Et j’ai été le bénéficiaire de cette rencontre.

Cette histoire, mon histoire a fait le tour du monde mais sans que personne ne me connaisse ! Alors je peux vous dire aujourd’hui que seule la rencontre entre nous les humains, est capable de faire des miracles ! Jésus était prêt à la rencontre, j’en suis le témoin. Et je me surprends parfois à penser que si ma guérison a été possible, c’est que moi aussi j’étais prêt !

Et vous ? Prêt pour la rencontre qui peut changer votre vie ? Bon vent !

Samuel

Pierre-André Schütz

16 septembre 2025

Méditation pour le mois de septembre 2025

Philippe et la tempête apaisée

Tous étaient stupéfaits et disaient : « qui est-il pour que même les vents et les flots lui obéissent ? » (Matthieu 8, 27)

Je m’appelle Philippe et je suis de « la bande à Jésus » comme ils disent dans la région. Un jour Jésus nous dit de traverser le lac de Génésareth pour aller plus loin proclamer la Parole et les actions de Dieu. Le ciel était sombre mais on ne pouvait pas imaginer ce qui allait se passer. Si cela avait été le cas je ne serais pas monté dans cette barque.

Au début c’était sympa. On avait quitté la foule, cela faisait du bien un peu de calme. Jésus s’est même endormi. Je m’en rappelle très bien parce qu’il m’a fait penser à Jonas. Vous savez, le prophète qui dort tranquillement et que ses collègues réveillent pour calmer la tempête en le passant par-dessus bord.

Donc, tout de suite, j’ai pensé à Jonas et je me suis dit que c’était pas très bon signe et qu’il allait arriver quelque chose. Une sorte de pressentiment quoi. Après j’ai eu des remords, j’ai imaginé que c’était moi, avec mes idées, qui avais provoqué la tempête ! En même temps rien ne s’est passé comme dans le Livre. Rien. Bon, on a quand même eu très peur, avec la tempête qui faisait rage ! Alors on est allé le réveiller. Attention, pas pour le passer par-dessus bord, non ! On l’a réveillé parce qu’on avait la trouille !

Et là je peux vous dire que l’on a été surpris, mais alors très impressionné ! Il nous a dit : « pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? » On s’est fait engueuler quoi. Au début j’ai rien compris. Je me suis demandé de quelle foi il parlait. Parce que là on était pas dans la synagogue hein ! On était dans une barque au beau milieu d’une sacrée tempête. Ça ne rigolait pas, je peux vous le dire.

Et alors on l’a vu se lever et menacer les vents et la mer ! Calme, qu’il disait ; et là, direct … un calme … incroyable ! Il n’y avait pas un bruit. Je me rappelle ce silence, autour de nous et aussi en nous ! Pour moi il y a eu un avant et un après dans ma vie !

Je n’ai plus regardé et écouté notre ami Jésus comme avant. J’ai cru comprendre qu’il était … enfin que c’était du lourd ! Mais c’est qui ce gars ! je vous le dis, ce jour-là on a changé de catégorie, mais c’était difficile d’en parler. Vous savez, au fond les gens, ils ne croient que ce qu’ils voient. Moi, ce jour-là je ne pouvais pas encore le dire avec des mots ; mais ouah ! c’était du lourd, vous pouvez me croire !

Pierre-André Schütz